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DROIT DE LA FAMILLE

Pension alimentaire pour enfants

La pension alimentaire pour enfants est destinée à subvenir aux besoins des enfants issus d’un mariage ou d’une relation. Elle n’est pas conçue pour soutenir le parent ayant la plus grande partie du temps parental d’un enfant ou des enfants d’une relation. L’argent de la pension alimentaire pour enfants est censé être utilisé pour aider à payer certaines choses, comme les nécessités de la vie (nourriture, logement, vêtements, etc.), et peut également comprendre de l’aide pour des activités parascolaires (sport, loisirs, éducation).

Lignes directrices en matière de pension alimentaire pour enfants

La pension alimentaire pour enfants est couverte par les Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants. Ces lignes directrices sont conçues pour assurer un niveau équitable de pension alimentaire pour enfants, afin qu’un enfant puisse bénéficier des moyens financiers des deux époux après une séparation ou un divorce. Ces lignes directrices sont également utilisées pour améliorer l’efficacité du système juridique et pour encourager les accords, car les parties ont ainsi une idée claire de ce qu’est une pension alimentaire pour enfants appropriée. Les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants sont fondées sur trois facteurs :

  • La province de résidence du parent débiteur;
  • Les revenus de l’année précédente du parent débiteur;
  • Le nombre d’enfants à soutenir.

Par exemple, selon les lignes directrices, un parent payant une pension alimentaire pour deux enfants, vivant en Alberta et ayant gagné 50 000 $ l’année précédente devrait payer 723 $ par mois en pension alimentaire pour enfants. En revanche, si le même parent vivait à Terre-Neuve-et-Labrador, il devrait payer 738 $ par mois. Cela reflète les différences de coût de la vie entre l’Alberta et Terre-Neuve-et-Labrador.

Pour connaître le montant de la pension alimentaire qui vous concernerait, veuillez consulter le site Web des Lignes directrices fédérales sur les pensions alimentaires pour enfants en cliquant sur l’hyperlien suivant : https://www.justice.gc.ca/fra/df-fl/enfant-child/2017/rech-look.aspx.

Il est important de noter qu’une pension alimentaire ne comprend pas toujours de dépenses supplémentaires, comme des frais parascolaires (sports, leçons de musique, jeux, etc.), ou d’autres dépenses (éducatives, médicales, etc.). Les parties peuvent convenir de verser une somme supplémentaire pour couvrir les dépenses additionnelles, mais cela n’est pas nécessairement obligatoire. Toutefois, les tribunaux peuvent également ordonner qu’un parent prenne en charge une partie ou la totalité de ces coûts.

Les lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants sont basées sur l’année précédente et non l’année en cours. Si l’autre parent ne travaille pas actuellement, il ou elle devra tout de même payer le montant de la pension alimentaire que vous avez convenu ou qui a été ordonné par un tribunal. Il s’agit d’empêcher certaines personnes d’arrêter de travailler et de nuire au bien-être de l’enfant. Toutefois, si vous et votre l’autre partenaire en convenez, ou si un tribunal l’ordonne, le montant de la pension alimentaire peut être modifié pour tenir compte de la nouvelle situation financière du parent débiteur. Cela peut être temporaire ou indéfini, selon les circonstances.

Si votre enfant a déménagé et vit seul ou avec une autre personne, et s’il est en mesure de subvenir à ses besoins financiers, il se peut que vous n’ayez plus à verser de pension alimentaire pour cet enfant. Cela dépend de votre situation, mais si un enfant n’est plus à charge, un tribunal peut décider que la pension alimentaire n’est plus de rigueur. Vous devez toutefois demander au tribunal de modifier le montant de la pension alimentaire. Si vous cessez de payer une pension alimentaire sans accord ou ordonnance du tribunal, il se peut que vous deviez encore de l’argent jusqu’à ce qu’un nouvel accord ou une nouvelle ordonnance du tribunal soit conclu. Voir les sections suivantes pour obtenir plus d’information sur la manière de modifier une pension alimentaire pour enfants.

Modification des paiements de pension alimentaire pour enfants :

  1.  Modification des paiements de pension alimentaire pour enfants : Hors tribunal
    Les parties sont libres de conclure des accords visant à déterminer le montant approprié de la pension alimentaire de leurs enfants sans passer par un tribunal. La forme de cet accord dépend de chaque cas, et certaines parties peuvent choisir d’aller au-delà ou en deçà des lignes directrices sur les pensions alimentaires pour enfants. Cela peut se faire sans recours au tribunal, à condition que les deux parties soient d’accord. Ce nouveau montant de pension alimentaire peut alors être enregistré auprès du tribunal, mais cela n’est pas obligatoire.
    Si un accord ou une ordonnance du tribunal contient une clause stipulant que la pension alimentaire pour enfants doit être révisée chaque année, les parties peuvent faire appel au Recalculation Office (Bureau de recalcul) provincial pour mettre les montants à jour une fois par an, sans avoir à retourner devant le tribunal. Il s’agit d’un service gratuit fourni par le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador. Pour plus de renseignements sur le Recalculation Office, veuillez consulter cette brochure (en anglais) sur le recalcul des pensions alimentaires pour enfants, disponible sur le site Web du ministère de la Justice et de la Sécurité publique : https://www.gov.nl.ca/jps/files/childsupport-recalculation-information-pamphlet.pdf
  2.  Modification des paiements de pension alimentaire pour enfants : Par l’intermédiaire du tribunal
    Les parties peuvent également demander au tribunal de « modifier » une décision de justice. Cette démarche n’est possible que si vous souhaitez modifier une décision judiciaire définitive en matière de droit de la famille. Si aucune décision de justice n’a été rendue, il n’est pas possible de modifier un accord. Pour demander la modification d’une ordonnance de pension alimentaire pour enfants, vous devez remplir et déposer le formulaire approprié.

Cour suprême (Division de la famille)

Pour la Cour suprême, vous devez déposer le formulaire F5.05A (Originating Application for Variation) : https://www.court.nl.ca/supreme/files/F5.05A-Originating-Application-for-Variation-2022-07.pdf

Cour provinciale

Pour la Cour provinciale, vous devez déposer le formulaire 1 (demande) : https://court.nl.ca/provincial/fr/forms/form1_fr.pdf

 

Répondre aux demandes de modification de pension alimentaire présentées par les tribunaux

Si une demande de modification de pension alimentaire pour enfants vous a été signifiée, vous devez répondre aux documents du tribunal au moyen d’un formulaire de « réponse ». Même si vous n’avez pas l’intention de contester la demande du tribunal et que vous êtes d’accord avec ce qui est demandé, vous devez déposer cette réponse afin que le tribunal sache comment procéder. Vous trouverez ci-dessous les formulaires de réponse appropriés, mais ils vous seront souvent signifiés lorsque vous serez informé de la demande du tribunal.

Pensions matrimoniales et pour conjoints

La pension alimentaire matrimoniale est une somme d’argent versée par un(e) ex-époux ou une ex-épouse à l’autre personne, afin de la soutenir financièrement.

La pension alimentaire pour conjoint(e) est une somme d’argent versée par un(e) ex-conjoint(e) à l’autre personne, afin de la soutenir financièrement.

Une pension matrimoniale ou pour conjoint(e) est accordée à un(e) époux, épouse ou conjoint(e) « dépendant(e) », c’est-à-dire à une personne qui ne peut pas subvenir à ses besoins financiers. La pension alimentaire pour conjoint(e) est destinée à permettre à un(e) époux, épouse ou conjoint(e) dépendant(e) de devenir une personne financièrement indépendante.

Personne n’a automatiquement droit à une pension pour époux, épouse ou conjoint(e). Le droit à une pension dépend de votre situation. Il existe deux moyens d’obtenir le droit à une pension pour époux, épouse ou conjoint(e). (1) la pension compensatoire et (2) la pension non compensatoire.

La pension compensatoire considère que l’un des conjoints devrait recevoir une compensation pour avoir aidé l’autre à progresser dans sa carrière en s’occupant de la famille.

La pension non compensatoire tient compte des besoins d’une partie dans une relation et de la capacité de l’autre partie à payer pour subvenir à ces besoins.

Pour déterminer si une personne a droit à une pension pour conjoint, les deux types de pension sont évalués en tenant compte des facteurs suivants, notamment :

  • Les moyens financiers (capacité), les besoins et la situation des deux conjoints;
  • La durée de la vie commune des conjoints;
  • Les rôles que chaque personne a joués pendant le mariage;
  • L’effet de ces rôles et de la rupture de la relation sur la situation financière actuelle des deux conjoints;
  • Les responsabilités actuelles pour ce qui est de la prise en charge des enfants, le cas échéant;
  • Toute ordonnance, tout accord ou tout arrangement antérieur concernant la pension pour conjoint.

Pour bien comprendre si une personne a droit à une pension pour conjoint, ces facteurs doivent être examinés de façon globale. Par exemple, une personne qui est restée à la maison pour élever les enfants, ou qui est resté à la maison pour s’occuper du foyer, préparer les repas et maintenir la maison en bon état, peut avoir droit à une pension. En effet, la loi reconnaît la valeur du travail effectué à domicile, sans rémunération. Si vous vous demandez si vous avez droit à une pension pour conjoint, vous devriez consulter un avocat.

Comme la pension pour conjoint(e) varie d’un cas à l’autre, il est difficile de déterminer le montant qu’une personne peut recevoir. Le ou la conjoint(e) débiteur doit gagner au moins 20 000 $ pour verser une pension, mais il n’y a pas de limite au montant que cette personne devra payer si son revenu est supérieur à ce minimum. De plus, cela dépendra de la question à savoir si une pension alimentaire pour enfants sera versée à votre conjoint(e) ou non. Les gens acceptent parfois un montant précis qui leur convient, compte tenu de leur situation. Dans d’autres cas, un tribunal doit d’abord décider si un(e) conjoint(e) a droit à une pension et, le cas échéant, à quel montant cette personne a droit. De nombreux facteurs peuvent faire varier le montant qu’un(e) conjoint(e) doit payer à l’autre. Ces facteurs comprennent, sans s’y limiter :

 

  • Les dettes (prêts, hypothèques, etc.), le cas échéant, du ou de la conjoint(e) débiteur;
  • Si le ou la conjoint(e) débiteur doit également verser une pension alimentaire;
  • Les avantages fiscaux dont les deux parties peuvent se prévaloir (crédits d’impôt pour enfants, prestations d’invalidité, etc.);
  • Si le ou la conjoint(e) débiteur doit payer des cotisations syndicales;
  • Le revenu de la personne qui reçoit le paiement.

La durée des pensions varie; les parties peuvent s’être mises d’accord sur une durée déterminée ou un tribunal a pu déterminer une durée. Certaines parties choisissent de verser une somme forfaitaire unique en guise de pension, tandis que d’autres choisissent d’échelonner la pension sur plusieurs mois ou années. La pension pour conjoint(e) dépend en grande partie de la durée de la relation. De plus, si les parties étaient mariées, le temps passé ensemble afin d’essayer de reprendre le mariage sera inclus dans cette durée aux fins du calcul de la durée de la pension pour époux ou épouse. Enfin, si la personne qui reçoit la pension est âgée de 65 ans ou plus, ou si elle subvient aux besoins d’un enfant handicapé, la pension alimentaire peut ne pas avoir de limite dans le temps.

Si vous étiez mariés, il n’y a pas de limite quant à la date à laquelle vous pouvez demander une pension pour époux ou épouse. Toutefois, si vous n’étiez pas mariés, vous devrez faire votre demande de pension pour conjoint(e) à l’intérieur d’un certain temps.

Si votre relation ne comprenait pas de contrat familial prévoyant une pension pour conjoint(e) (voir les définitions pour en savoir plus sur les contrats familiaux), vous n’aurez que deux ans à compter de la date de votre séparation pour demander une pension pour conjoint(e). Si vous n’étiez pas mariés et que votre relation comprenait un contrat familial prévoyant une pension pour conjoint(e), vous aurez deux ans à compter de la date à laquelle votre ex-conjoint(e) a cessé de vous verser la pension.

Oui, mais les tribunaux privilégient la pension alimentaire pour enfants lorsque les parties ont des enfants ensemble. Cela signifie que si vous et votre ex-conjoint(e) avez des enfants ensemble et qu’une pension alimentaire pour enfants doit être versée, la priorité sera donnée aux besoins de vos enfants. Toute somme pouvant être versée à titre de pension pour conjoint(e) doit provenir de ce qui reste après le versement de la pension alimentaire pour enfants. En effet, les tribunaux comprennent que le besoin d’aider les enfants est plus important que le besoin d’aider un adulte.

Oui, mais vous devez fournir un « avis de prise d’effet » à la personne débitrice. Il y a « avis de prise d’effet » lorsque le parent recevant la pension alimentaire pour enfant indique ou dit au parent débiteur que la pension alimentaire pour enfant en retard doit être payée. Il n’est pas garanti que le tribunal ordonnera le paiement de la totalité du montant en souffrance.

Si vous disposez d’une décision de justice relative à une pension alimentaire pour enfants ou pour conjoint, celle-ci est automatiquement enregistrée dans le Programme d’exécution des ordonnances de pensions alimentaires (PEOPA).

Si vous avez conclu un accord de pension alimentaire qui a été soumis au tribunal, il sera aussi automatiquement enregistré auprès du PEOPA. Si une personne refuse de payer ou n’arrive pas à payer la pension alimentaire pour enfants ou pour conjoint(e) ordonnée par le tribunal, le PEOPA peut faire appliquer une ordonnance du tribunal ou un accord enregistré. Le PEOPA dispose de plusieurs pouvoirs pour faire appliquer les décisions de justice, y compris, mais sans s’y limiter :

  • Saisie-arrêt sur salaire/revenu, à la banque, sur pension et autres saisies financières;
  • Refus et révocation de passeport;
  • Refus et retrait de permis d’armes à feu;
  • Suspension et annulation des permis de chasse au grand gibier;
  • Suspension du permis de conduire et d’autres permis et refus de renouvellement;
  • Saisie et vente aux enchères de biens personnels (comme des véhicules et d’autres actifs);
  • Avis de comparution devant un tribunal avec possibilité d’emprisonnement pour non-paiement continu d’une pension alimentaire pour enfants ou pour conjoint(e).

Si vous avez un accord de pension alimentaire qui n’a pas été présenté au tribunal ou qui n’a pas été enregistré dans le cadre du Programme d’exécution des ordonnances de pensions alimentaires, vous ne pouvez pas l’utiliser. Dans un tel cas, vous devrez déposer une « demande introductive » afin d’obtenir une décision de justice concernant à la pension alimentaire pour les enfants ou pour conjoint. Le formulaire de « demande introductive » est disponible ici :

https://www.court.nl.ca/supreme/files/F4.03A-Originating-Application-2022-07.pdf

Si une ordonnance judiciaire ou un accord enregistré auprès du Programme d’exécution des ordonnances de pensions alimentaires s’applique à vous concernant une pension alimentaire pour enfants ou pour conjoint(e) que vous n’avez pas les moyens de payer, vous pouvez obtenir un sursis d’exécution en vertu de l’article 14 de la Support Orders Enforcement Act. Le Programme d’exécution des ordonnances de pensions alimentaires mettra temporairement fin à toute action en justice contre vous pour une durée de trois mois. Cette période peut être prolongée, vous offrant un maximum de 9 mois de protection contre les poursuites judiciaires.

Oui, mais dans des circonstances précises, par exemple lorsqu’un enfant n’est plus considéré comme une personne à charge. De plus, une preuve de paiement excédentaire doit être présentée. La restitution de la pension alimentaire ne doit pas non plus constituer une contrainte excessive pour la partie qui a reçu le paiement excédentaire.

Certaines procédures doivent être suivies lorsqu’une personne souhaite obtenir ou modifier une ordonnance alimentaire (pour soutenir un conjoint(e) ou un enfant) concernant une partie qui vit dans une autre province ou un autre pays.

L’Interjurisdictional Support Orders Act (Loi sur les ordonnances de pension alimentaires interjuridictionnelles) ou ISO est une loi provinciale facilitant ces procédures. Cette loi peut être consultée ici : https://www.assembly.nl.ca/legislation/sr/statutes/i19-2.htm

L’Interjurisdictional Support Orders Act est utilisée pour obtenir ou modifier une ordonnance alimentaire ou pour demander l’enregistrement et l’exécution d’une ordonnance lorsque l’une des parties ne vit pas dans la même juridiction au Canada, aux États-Unis ou dans tout autre pays offrant cette réciprocité juridique. Les pays offrant cette réciprocité juridique sont des pays qui, comme les États-Unis, ont accepté d’utiliser la même Interjurisdictional Support Orders Act. En vertu de cette loi, Terre-Neuve-et-Labrador a conclu des accords avec de nombreux endroits afin de reconnaître et faire respecter les ordonnances alimentaires des autres. Nous encourageons les personnes souhaitant demander au tribunal une ordonnance alimentaire interjuridictionnelle à demander des conseils juridiques.

Pour obtenir les coordonnées du Programme d’exécution des ordonnances de pensions alimentaires, veuillez vous reporter à la page 83 du présent guide.

Cette procédure de demande ne s’applique pas non plus si vous souhaitez modifier une ordonnance rendue en vertu de la Loi sur le divorce. Une ordonnance alimentaire rendue en vertu de la Loi sur le divorce est valable et exécutoire dans tout le Canada et sera généralement exécutoire en vertu de l’Interjurisdictional Support Orders Act.

Toutefois, pour modifier une ordonnance alimentaire rendue en vertu de la Loi sur le divorce lorsque l’une des parties réside en dehors de Terre-Neuve-et-Labrador, la demande doit lui être signifiée et l’autre partie doit accepter que le tribunal de Terre-Neuve-et-Labrador statue sur la demande.  Vous pouvez aussi demander qu’une partie de l’audience ait lieu dans la province où vit l’un des conjoints et que le reste ait lieu dans la province où vit l’autre conjoint.

Droit De La Famille